L’Association des Gestionnaires pour le Développement (AGD) promeut, en Mauritanie, l’éducation aux droits humains ainsi que la santé et les droits sexuels et reproductifs, y compris la lutte contre le VIH/sida.
L’explosion démographique sans précédent que connaît la région du Sahel pose de multiples défis. Précarité de l’emploi et chômage dans un marché du travail saturé, pauvreté et exclusion sociale sont à l’origine, notamment chez les jeunes, d’une migration irrégulière dangereuse et de leur adhésion à des groupes portant des messages violents.
Pour faire face à ces défis et accompagner le gouvernement mauritanien dans sa politique de promotion de la jeunesse, AGD met en œuvre le projet EMELI, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et les autorités nationales, et avec le soutien financier de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Son objectif : renforcer les compétences professionnelles et personnelles des jeunes, en particulier ceux·celles issu·e·s des mahadras (éducation islamique non formelle) et des associations de jeunes, pour leur permettre d’accéder à de meilleures opportunités.
À cette fin, des modules de formation professionnelle sont développés dans des secteurs porteurs de l’économie mauritanienne. Le projet entend également redonner une voix aux jeunes issu·e·s des quartiers périphériques de Nouakchott et aux associations communautaires par la revitalisation d’un centre culturel d’échange des jeunes (CCEJ) à Sebkha qui abrite de nombreuses activités sportives, culturelles et récréatives ainsi que des formations en leadership, pensée critique, vie associative, développement personnel, citoyenneté, art et cinéma. Convaincue que les jeunes se découvrent, développent leur potentiel et prennent confiance en eux·elles dans l’action, l’équipe de l’association a pu observer leur forte participation aux ateliers de renforcement des capacités et d’autofinancement des projets (poulaillers, restaurants, campagnes citoyennes d’assainissement).
Aujourd’hui, la première phase du projet est terminée et les résultats sont encourageants. Le CCEJ constitue un environnement favorable à l’épanouissement des jeunes, leur insertion économique et valorisation sociale.